mardi 13 novembre 2007

Facebook: des internautes vantent les mérites de la publicité ciblée

Centres d'intérêts, activités, listes d'amis... Désormais les données privées des 50 millions d'utilisateurs de Facebook sont accessibles aux annonceurs : « Facebook vous a trouvé un nouvel ami: la publicité » titre le 08 novembre le forum internet Mémoclic.com. Les publicitaires se réjouissent : la publicité «ultra-ciblée» leur promet une efficacité et une rentabilité maximale. De l'autre côté, les internautes sont divisés. Face au « fichage » dénoncé par certains, d'autres y voient une amélioration du contenu publicitaire.

«Il faut se rendre à l'évidence » écrit David Rahmil le 08 novembre sur son blog Le Café des illusions perdues, « le marché de la pub internet a explosé en 2005 avec un taux de croissance de 53,4%. (...) La pub sur le net est et restera une valeur sûre ». Sur pointblog.com Gilles Klein reprend la réponse du patron et fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg: «I mean, it’s an ad-supported business.» (Enfin, c'est un business basé sur la publicité) «Tous les fans de Facebook devraient le savoir, c'est gratuit, donc, il faut accepter la publicité ou ne pas s'abonner » commente Gilles Klein.

Face à l'invasion inévitable, des internautes saluent l'arrivée d'une publicité ciblée. Finies les encarts pour les voitures de luxe quand on est étudiant. Adieu les pubs pour les sites de rencontre si l’on est marrié. Désormais la publicité est attractive, utile même, déterminée par les goûts de l'utilisateur. Sur son blog blog.aysoon.com, Frédéric Cozic. «consultant et chef de Projet dans le web innovant» estime que cette nouvelle étape dans la publicité en ligne est bénéfique pour les internautes. « Les sites ne seront (...) plus pollués mais agrémentés de publicité discrète mais toujours plus ciblée. La pub sera donc intéressante par son fond et non plus par sa forme. » Sur son blog, www.oliviermermet.com/blog/a-propos/ Olivier, étudiant français en gestion du commerce électronique expatrié au Québec s'assume en « fervent supporter de ce type de d’annonces ciblées face aux diffusions de masse». Des arguments qui laissent sceptiques Charlotte Pons dans le Point.fr du 8 novembre et qui conseille de ne pas oublier de cliquer sur l'icône "privacy" prévu par Facebook et qui conclut: «La publicité est votre amie: tu parles!!»

Facebook se lance dans la publicité personnalisée

Le site de socialisation Facebook, fort de 50 millions d'inscrits, a annoncé que les marques pourront désormais envoyer sur les pages personnelles de ses membres des publicités ciblées, liées à leur profil et leurs actions sur le site.

Les utilisateurs de Facebook, qui ont l’habitude de partager leurs goûts sur leurs groupes, leurs films ou leurs lectures préférés, pourront désormais partager leurs actions sur des sites partenaires de Facebook. Ainsi vous serez prévenus lorsqu’un de vos amis louera un DVD chez un partenaire du réseau. Plus de 60 grandes marques se sont déjà associé à cette démarche.

« Un attrape-pigeon »

Face à cette intrusion dans leur vie privée, les internautes se disent « écoeurés ». La résistance s’organise sur la toile et les critiques émergent de toutes parts. Nombreux sont ceux qui pensent sérieusement à quitter le réseau en signe de protestation, estimant qu’il s’agit là d’un « attrape-pigeon moderne ». Certains vont même plus loin, et des professeurs de droit américains tentent de démontrer l’illégalité de la démarche.

Danger pour les internautes

Mais c’est un danger apparemment plus grave qui guette les internautes. Ces derniers seraient en effet plus enclins à divulguer des informations personnelles sur les réseaux sociaux que dans leur vie quotidienne. C’est en tout le résultat d’une étude britannique publiée cette semaine, qui dénonce les risques de ces sites pour leurs utilisateurs.

Les annonceurs ne sont de plus pas les seuls à profiter des nouvelles stratégies des réseaux sociaux. L’inquiétude est montée d’un cran après qu’Orkut, le réseau social lancé par Google, a fourni au gouvernement brésilien des informations sur ses utilisateurs. Le géant américain poursuit donc sa politique de collaboration avec les Etats, quelques mois après le scandale de la censure exercée par le gouvernement chinois sur Google. Pas de quoi nous rassurer…

FACEBOOK, MYSPACE, AOL.....Les risques de la publicité ciblée

Ses détraqueurs parlent de « Big Brother du 21ème siècle », les membres des réseaux sociaux appellent à la résistance…Rien n’y fait, 2008 semble bel et bien partie pour devenir l’année des « social ads ». Comprenez les publicités ultra ciblées également appelées publicités comportementales.


Mardi 6 novembre, Facebook annonce que les grandes marques pourront bientôt s'inscrire en tant que membres sur le réseau social, et donc spammer en toute « légalité » de publicités personnalisées, et parfaitement ciblées.

C’est tout le flou laissé autour du terme « légalité » qui pose problème et fait débat sur la toile. Ainsi, William Mc Gerevan professeur de droit à l'université du Minnesota, souligne dans son blog que le nom et la photo de l'utilisateur apparaîtront dans la publicité vue par ses amis et titre son billet "Facebook Inserting Users Into Ads" (Facebook insère l'utilisateur dans les publicités"). Il se pose des questions sur la légalité de l'opération, en semblant douter que le consentement donné par l'abonné à Facebook qui accepte les conditions générales d'utilisation couvre cette forme de publicité.

Interrogée par le journal Le Monde, la directrice des affaires juridiques de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), Sophie Tavernier reconnaît que la commission a pour l’instant très peu de moyens du fait de la nationalité même de Facebook : en tant que société américaine, elle ne doit respecter aucune loi sur la protection des données personnelles....puisqu’une telle loi n’existe pas aux Etats Unis.

Facebook se défend de toute violation de vie privée en affirmant laisser le choix à l’internaute de refuser une telle intrusion. Mais combien seront ils à prendre une telle précaution ?

Selon une enquête britannique publiée lundi dernier, un quart des utilisateurs de Myspace, Facebook et autres réseaux sociaux, dévoilent sur leur page des informations personnelles susceptibles d'être réutilisées à des fins criminelles. Plus alarmant encore, 15% des utilisateurs étudiés n'utilisent aucun des moyens offerts par ces réseaux communautaires en ligne pour rendre leurs informations confidentielles. Par ailleurs, 24% des membres utilisent le même mot de passe pour tous les sites. les responsables de la campagne "get safe online" encourage les internautes à ne pas rendre visible pour tous certaines informations comme le lieu et la date de naissance ainsi que son lieu de résidence.

De nombreux sites apparaissent délivrant moult conseils aux internautes pour protéger leur vie privée, comme l’association britannique get safe online (« surfez prudemment »). Des pare feux encore peu nombreux et peu connus alors que les responsables marketing réfléchissent à de nouvelles idées : le ciblage géographique, encore rare, pourrait devenir la règle si on croit Michael Kleindl, le président de Wunderloop société spécialisée dans le marketing interactif qui vient d'annoncer la création d'une filiale en France.

Face à cette déferlante, depuis quelques temps, des associations songent à créer une sorte de liste rouge version internet comme le revèle Le Point. La création de cette liste compliquerait la tâche des publicitaires dont le métier est de relever les habitudes des internautes. Une mesure qui pourrait provoquer une conséquence indésirable selon les sociétés de publicité sur Internet : une augmentation du volume de la publicité en ligne.

L'arrivée de la publicité sur Facebook fait buzzer le net.

Lancé le 7 novembre, le nouveau système de placement publicitaire Facebook Ads, permettant aux entreprises de bombarder les membres du réseau social selon leur profil et leurs actions sur le site, suscite de nombreux commentaires de ses utilisateurs et de la blogosphère.

Si le blog officiel de Facebook vante les nouvelles possibilités offertes par cet outil (à travers les services « Pages », « Insights », « Social Ads » et « Beacon »), la plupart des analystes restent sceptiques. Nick O’Neill, du blog All Face Book, s’inquiète que Facebook ne se transforme en « catastrophe du spam ». Quant à Umair Haque, il considère que « Beacon est un mécanisme biaisé. Les annonceurs ont le contrôle, mais les consommateurs connectés (malgré le battage de Facebook), non. [...] Les entreprises ne vont obtenir aucun vraie connexion avec les consommateurs. »
Beaucoup s'inquiètent d'atteintes possibles à la confidentialité des informations personnelles. Ainsi Jean-Marie Le Ray s’interroge sur la liberté dont vont pouvoir disposer les membres du réseau, tout en détaillant l'intérêt qu'ils représentent pour les annonceurs.
Dans son blog Info/Law (en anglais), William McGeveran, professeur de droit, a même indiqué que les « Social Ads » pourraient être contraires à plusieurs lois, dont une de New York stipulant que « toute personne dont le nom, le portrait, la photographie ou la voix est utilisée dans cet Etat à des fins publicitaires ou à des fins commerciales sans son consentement écrit » peut exiger des dommages et intérêts. Et qu’une telle utilisation sans autorisation est considérée comme une infraction pénale.
Le New York Times rapporte la réponse de Chris Kelly de Facebook, pour qui l’interprétation de McGeveran de la loi est trop large. Il rappelle que ce sont les utilisateurs de Facebook qui choisissent de mettre ce qu’ils veulent en ligne et consentent aux termes du contrat, acceptés par les membres lors de leur inscription au site : « en postant un contenu sur le site, vous accordez à la société une licence irrévocable, libre de droits et mondiale d’utiliser ce contenu à quelque fin que ce soit, en relation avec le site ou sa promotion, ainsi que de mettre au point des produits dérivés [...]. »

Quant aux principaux concernés, les membres de Facebook, ils restent pour la plupart dans l'expectative. Le blog non-officiel de Facebook évoque un sondage selon lequel 95% des utilisateurs du réseau social ne seraient pas prêts à payer afin de ne pas côtoyer de publicité. LeMonde.fr décrit cependant la mise en place de groupes d'opposition à Facebook Ads, dont certains incitent même les membres à quitter Facebook. Et à ceux qui ne peuvent vraiment pas s'en passer, le quotidien en ligne propose d'y rejoindre le groupe « Les abandonistes de Facebook. »

Facebook et mon panier de course

Plus d’efficacité pour les annonceurs, mais une intrusion dans la vie privée des internautes : le débat fait rage sur le Web.

C’est une petite révolution : Le PDG de Facebook Mark Zuckerberg a annoncé le 6 novembre l’introduction de publicités ciblées sur le site de réseau social Facebook. En fonction des informations personnelles données par les utilisateurs, les annonceurs pourront envoyer des bandeaux publicitaires « personnalisés ».

Vos nouveaux amis, ce sont les marques. Dans une section baptisée « Facebook pages », 100 000 profils de marques et d’entreprises sont apparus et pourront interagir avec les internautes et leur réseau d’amis. Ces annonceurs pourront envoyer des messages en fonction des goûts des membres (statut marital, préférences musicales, cinématographiques, lieu de vie, âge, etc.).
« Vous aimez le jogging, vous l’avez écrit dans vos centres d’intérêt ? Attendez-vous à recevoir bientôt une publicité pour une marque de baskets », prévient Alan Lahérez sur son blog. Cet universitaire, spécialiste de veille technologique spécialiste de veille technologique explique la stratégie en trois volets de Facebook . « Le premier consiste à aider les annonceurs à envoyer des publicités les plus ciblées possibles. Pour ce faire, le système pioche dans l'ensemble des informations inscrites dans le profil de l'internaute et surtout « scanne » sa manière de surfer. Chaque clic, chaque recherche, le temps passé sur chaque page... tout est passé au crible. Mais le système va plus loin encore. Si un membre entre en contact avec la page d'accueil d'une entreprise, cette interaction sera automatiquement diffusée à l'ensemble du réseau social de l'internaute. Plus ludique mais aussi intrusif, Social Ads proposera aux internautes de partager les actions qu'ils réalisent « en dehors » de Facebook, comme leurs achats en ligne, la consultation du programme télé, les horaires de cinéma ou encore le visionnage d'une vidéo provenant d'un site extérieur. »

Dans sa revue de web, Gilles Klein rapporte les propos de William McGeveran, professeur de droit à l’université du Minnesota. Celui-ci souligne que le nom et la photo de l'utilisateur apparaîtront dans la publicité vue par ses amis et titre son billet "Facebook Inserting Users Into Ads" (Facebook insère l'utilisateur dans les publicités). Il se pose des questions sur la légalité de l'opération, semblant douter que le consentement donné par l'abonné à Facebook qui accepte les conditions générales d'utilisation couvre cette forme de publicité.

« Les sites de socialisation sont une terre particulièrement bénie pour les annonceurs. », estime Ecrans.fr. « D’eux-mêmes, les gens y livrent quantité d’informations sur leur profil (lieu de résidence, âge, études, etc.) et sur leurs centres d’intérêt, et s’associent entre eux selon des affinités communes. »

Fasciné par les possibilités techniques de Facebook, le bloggeur Michael Carpentier s’extasie. «Le plus beau de l’affaire, c’est que le nombre de membres constituant la cible s’ajuste automatiquement selon les critères entrés. Vous souhaitez atteindre des hommes de 25-34 ans de Québec? Il y en a 3280. Vous souhaitez ajouter Montréal? 71900! Tiens, de ce groupe vous ne voulez afficher que devant ceux qui aiment le kayak? Pas de problème, il y en a environ 100.»

Mais tout n'est pas rose... linformaticien.com rappelle que l’annonce du lancement de cette nouvelle plate-forme s’est effectuée quelques jours après une audience de la Federal Trade Commission (FTC) traitant de la protection de la vie privée sur la toile et des publicités personnalisées. "La FTC s’était inquiétée du fait que les publicitaires détenaient trop d’informations sur les internautes et sur leurs activités online."

Pour énerver ses contacts Facebook, rien de mieux que ces nouvelles méthodes de pub : toute action de l'internaute en relation avec une marque « amie » apparaîtra dans son profil et dans le « news feed » (rapport d'activité) que peuvent consulter tout son réseau.
Zdnet.fr souligne les inconvénients : « Que l'utilisateur regarde une vidéo sur la page de Coca-Cola, mette en ligne un commentaire sur cette page ou bien télécharge une des applications dédiées, et tous ses contacts seront tenus immédiatement au courant. »

Pire encore, l’expérience de David Carzon, étonné par l’annonce de Facebook. « Je me suis précipité sur Facebook pour regarder quels annonceurs je pouvais attirer », raconte-t-il. « Pour info quoi. Et j’ai trouvé une pub contre l’éjaculation précoce… Comme je n’aime guère en parler et que je n’ai pas inscrit - on le comprend aisément - cette particularité physique dans mes intérêts personnels, je voudrais bien savoir quel est l’enfoiré qui m’a balancé… » Grandeur et misère de la technologie.

A quelles marques Facebook déballe-t-il le tapis rouge?

ARTICLE EN COURS
Désolée, dépassée par le temps
je le terminerai plus tard

100.000

C'est le nombre de pages de marques attendues sur Facebook depuis qu'il a ouvert son réseau social aux groupes publicitaires. C'est commentçamarche.bot qui le dit mais il n'est pas le seul.
Frédéric Roy sur CBnews.fr fait le compte-rendu de la réunion qui s'est tenue à New York avec 60 gros annonceurs. "Dès hier sont parues sur le site 100.000 "pages personnelles" de marques et d'entreprises, qui pourront ainsi "interagir" avec les membres."

Toutes les marques sont-elles les bienvenues?
Cédrid Deniaud explique sur son blog qu'"il y a trois fois plus de personnes invitées à des événements sur Facebook que sur le leader Evite.com"La marque 1800-flowers.com par exemple : vous ne connaissez sans-doute pas ce site qui est un marchand de fleurs sur Internet. Ce fleuriste utilise FaceBook pour acquérir et fidéliser des clients. Il a développé une application FaceBook pour permettre de se faire connaitre à sa communauté. En effet, une fois l'application installée sur votre compte FaceBook, vous pouvez soit envoyer virtuellement des fleurs ou soit alors directement en acheter (redirection vers le site e-commerce). Vous recevez alors des points dans le cadre du programme de fidélite de la marque. FaceBook est donc ici à la fois un véritable outil CRM (Customer Relationship Management) et de prospection de nouveaux clients.

Oui, mais pour d'autres produits, comme des chaussettes?
"Pour devenir aussi gros que Google, Facebook devra convaincre des marques de produits moins sexy, comme des écouteurs ou des chaussettes, de dépenser leur argent sur Facebook plutôt que sur Google".(rue 89)

Or, le profil Facebook est construit autour de notre personnalité, en tout cas sur nos loisirs, nos goûts et nos habitudes. Et son modèle publicitaire est basé sur "l'endossement personnel" : tout ce qui fait que l'on se sent bien dans son rapport aux autres. Paul Boutin (rue 89) est sûr qu'il existe des gens prêts à bloguer à propos de leurs chaussettes. Mais il n'y en a pas 50 millions, et ils ne garderont pas leurs amis très longtemps."

Robert Scoble apporte ici un élément de compréhension : si le réseau social est l’ensemble des relations de toutes les personnes dans le monde, il n'y a qu'un seul graphe social qui comprend tout le monde. Si notre réseau social représente les personnes que l’on connait, le graphe social ajoute les modalités de notre connexion aux autres : localisation, travail, centres d’intérêt… “Si mon réseau social est ma liste d’amis, le graphe social montre un peu plus que cela”.
Ce plus est aussi une nouvelle voi dans laquelle se sont glissées les marques.

Et même si l'EPIC (Electronic Privacy Information Center) s'insurge en disant que " les utilisateurs postent leurs données pour leurs amis, pas pour les publicitaires".
Oui, mais quand les publicitaires deviennent des amis, un pas est franchi.
Le 6 novembre, Facebook, après Myspace, déploie un nouvel arsenal publicitaire, le programme Facebook Ads. Mark Zuckenberg, le créateur du réseau social de 50 millions de membres)

marque positive?
emarketing
l'ensemble des membres de facebook, mais uniquement à ceux liés à la page d'entreprise (fans, visiteurs, etc.). Pour les annonceurs, il ne suffit donc pas de créer une page, mais de savoir l'animer et d'arriver à faire venir les internautes en créant des applications intéressantes, des concours, des sondages, etc.


Jérôme Bouteiller rapporte ce mercredi ne concerne pas que la publicité comportementale ne se limite toutefois pas qu'aux géants américains puisque, outre l'accord Weborama/C-marketing, le sujet est également au coeur d'un accord entre la plate-forme d'affiliation Effiliation et Criteo, éditeur français d'une technologie de ciblage comportemental. «L'internaute aura accès à une information personnalisée et ciblée qui va l'aider considérablement dans sa décision d'achat, l'affilié va pouvoir augmenter la rentabilité de ses espaces publicitaires en transformant mieux ses clics, et enfin l'annonceur optimisera encore plus ses campagnes d'affiliation et donc son chiffre d'affaire. » promet Christophe Bosquet, Directeur Associé d'Effiliation.


Francis pisani explique le 8 novembre que "la seule solution pour Facebook est d’adopter les standards d’OpenSocial". Il précise qu'elle pourrait ouvrir ses API “à la Google” en misant sur la qualité de sa plateforme et du système de pub qu’elle est sur le point de lancer.

Cet emarketting fascine JoieY - le 08/11/2007 dans zdnet.fr


La stratégie publicitaire de Facebook repose sur trois piliers. Le premier est d'autoriser les entreprises à créer des pages spécifiques. Le deuxième est l'arrivée d'un véritable système de diffusion de campagnes publicitaires (Social Ads). Le troisième et dernier pilier est l'adaptation d'un outil que les facebookiens connaissent bien. A savoir la fonction qui permet aux membres de suivre les activités de son réseau : installation d'applications, envoi de messages, publication de vidéos ou de photos, attaques de vampires, etc.

Facebook s’ouvre à la pub ciblée : une aubaine pour les entreprises ?

Ça y’est, c’est fait. Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook a annoncé le 6 novembre qu’il ouvrait son site à la publicité ciblée. Les annonceurs ont désormais accès au « profil » de ses 50 millions de membres et à la multitude de données privées qu'ils contiennent : sexe, âge, préférences politiques, religieuses, etc. Ces données ne seront pas nominatives, mais permettront aux marques d'adresser des publicités personnalisées aux utilisateurs de Facebook comme l’explique LeMonde.fr.

L’intérêt de la "cible Facebook" ? Plus âgé que celui de MySpace, il touche un public de 18-24 ans, très recherché par les annonceurs. Mieux identifiés que les visiteurs des moteurs de recherche, les membres de Facebook sont plus précieux. La pub sur les réseaux sociaux repose sur ce que nous sommes, dans nos multiples réseaux sociaux, plus que ce à quoi nous pensons.

Indexel, un site spécialisé dans l’informatique professionnelle, prévoit que 100 000 nouveaux « membres » -essentiellement des marques et des entreprises- vont prochainement faire apparition sur Facebook. « Lorsqu'un utilisateur visitera la page d'une marque ou d'une entreprise, cette dernière pourra envoyer des messages publicitaires à l'ensemble de son réseau. »

Piège ou aubaine pour les entreprises ?

Comme l’explique Chaddus Bruce, Facebook touche un marché jeune de moins en moins sensible aux techniques traditionnelles publicitaires. Quand la publicité était encore prohibée sur Facebook, les services maketing ont été forcé d’innover. Par exemple, la compagnie américaine Chase Bank a fait la promotion de sa carte de crédit en créant le groupe Chase+1 [accessible uniquement aux membres Facebook]. En devenant membre, les utilisateurs pouvaient participer à des concours pour gagner des places de concert ou même rencontrer des célébrités.

« Ce que les services marketing doivent apprendre a propos des réseaux sociaux, c’est comment prendre part à l’expérience plutôt que de la déranger. » déclarait Melanie Deitch, directeur marketing de Facebook en juin 2006. L'afflux de publicité classique fera-t-il son effet sur les utilisateurs?

Certaines entreprises sont aussi conscientes que Facebook peut faire de la publicité à leur dépends. Une récente enquête britannique montre que près d'un tiers des utilisateurs dévoilent sur leurs profils publics des informations susceptibles de nuire à leur entreprise. 26% des entreprises bloquent déjà l'accès à Facebook, révèle Barracuda Networks, un spécialiste du filtrage d'adresse Internet.

Protection de la vie privée sur Facebook

Facebookers, vendus?

Le 6 novembre, le jeune PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, dévoilait son nouvel arsenal publicitaire : Facebook Ads. Ce système, décliné en quatre services principaux, permet aux annonceurs d'adresser des publicités personnalisées aux utilisateurs de Facebook. "Insights" leur donne ainsi accès aux informations que les utilisateurs dévoilent à leurs "amis" sur le site. Cela inclut des données comme l'âge, le sexe ou le lieu de résidence, mais aussi des détails plus personnels comme le cursus professionnel, le statut marital ou les tendances politiques, comme l'explique Catherine Holahan.

Facebook, réseau social qui revendique aujourd'hui plus de 50 millions de membres, propose également aux annonceurs de créer leur propre page, sous forme d'un profil classique. Ils peuvent y faire apparaître des publicités, vidéos, promotions, photos, applications à télécharger et autres supports de communication. C'est le service "Pages". Les utilisateurs peuvent ainsi visiter le profil de l'annonceur, devenir son "ami" ou encore se déclarer fan de la marque.

Marketing viral

Mais surtout, toute action de l'utilisateur apparaît dans son profil et son "news feed", sorte d'historique ou rapport d'activité, et peut donc être vue par tous ses "amis". Avec "Social Ads", si l'utilisateur regarde une vidéo sur la page d'un annonceur ou met en ligne un commentaire, tous ses contacts sont immédiatement au courant. Qui a envie d'être l'ambassadeur d'une pommade anti-hémorroïdes?

Enfin, l'application "Beacon"
permet d’importer dans Facebook les achats effectués sur des sites extérieurs partenaires, comme eBay. Lorsqu’un utilisateur achète un objet sur le site d’enchères eBay, il peut choisir de rendre public son achat auprès de son réseau d’amis.

Facebook Ads repose la question de l’utilisation des données privées dans un but publicitaire. Malgré les options Privacy et Limited profile, le respect de la vie privée ne semble pas être la priorité de Mark Zuckerberg, qui a déclaré mercredi dernier devant près de 250 gros annonceurs dont CBS, Coca-Cola, Sony, que Faceboook allait «aider les marques à faire partie des conversations quotidiennes qui se produisent tous les jours entre les membres».
Mais cela n'est pas du goût de tout le monde. Des utilisateurs sont réticents à cette évolution de leur plateforme sociale. Certains envisagent même de quitter le réseau, tandis que d'autres se contentent de rejoindre sur Facebook le groupe Anti-Facebook.

Revue de web: Facebook et la pub

Titre: Facebook à l'ère du marketing

Facebook Ads, voilà le nouveau paradis des publicitaires en ligne. Le réseau social a décidé de leur livrer ses quelque 50 millions d'utilisateurs. Les annonceurs pourront s’appuyer sur les informations des membres de Facebook pour cibler précisément leurs publicités. Ils pourront également créer leurs propres pages. A partir de là, tout internaute qui entrera en contact avec une marque en fera la promotion auprès de ses amis.
Stratégie publicitaire bien connue, le viral-marketing ou "bouche à oreille électronique" selon la définition donnée par la commission générale de terminologie et de néologie dans le Journal officiel est très utilisée par les annonceurs
. Que l'utilisateur regarde une vidéo sur la page de Coca-Cola, mette en ligne un commentaire sur cette page ou bien télécharge une des applications dédiées, et tous ses contacts seront tenus immédiatement au courant. Ce jeu de "bouche à oreille" implicite est une bonne manière pour les annonceurs de diffuser leur message sans provoquer de méfiance ou de rejet chez les nouveaux contacts. Mais le "viral marketing" n'est pas toujours une aubaine. Il peut pâtir dans le cas présent du caractère distrayant de ce réseau social. Selon l'intérêt qu'on porte à Facebook et l'importance qu'on lui donne dépendra l'effet des publicités référencées dans les profils des proches. Mais la résistance s'organise déjà chez les membres de Facebook pour refuser cette intrusion de la pub dans leur vie privée. Le marketing viral , technique répandue de la publicité en ligne contribue à l'explosion de ce marché.

Bulle de pub

Google domine le secteur de la publicité en ligne. Dernièrement, il a passé un accord de fourniture de publicité avec un autre site de socialisation, MySpace. Microsoft, son concurrent a voulu contre-attaquer en octobre. Il a acheté 1,6% de Facebook pour 240 millions de dollars, avec là encore un accord pour vendre des publicités à ses membres. Les réseaux sociaux tels que MySpace ou Facebook deviennent des pièces stratégiques pour conquérir le marché de la pub. De telles firmes peuvent se permettre d'investir des millions dans des espaces de publicité à large diffusion, sans prendre de risque. Le retour sur investissement est assuré. Mais la publicité sur le web est considérée comme une véritable manne. Certains n'hésitent pas à investir de grosses sommes sans prendre conscience que la pub reste un marché aléatoire. Pour Maurice Lévy, directeur de Publicis, l'une des plus grandes agences du marketing mondial, la situation ressemble à celle de la fin des années 1990, qui avait mené à l'éclatement de la bulle internet.



Myspace et Google vs. Microsoft et Facebook

La guerre des sites communautaires est bien ouverte. Entre juin 2006 et juin 2007, la fréquentation de Facebook a augmenté de 270%, selon l’institut Comscore. Alors que Myspace se contente d’un 72%, mais conserve la tête de la course avec deux fois plus de visiteurs que son principal concurrent, Facebook.

Du coup, les grands groupes de la Toile investissent le champ de bataille, toujours plus avides de capitaux. Le 1er novembre, Google annonce que l'entreprise s’associe avec Myspace pour créer "Open social". « Une plate-forme de développement commune à plusieurs sites de socialisation.» Les méthodes de communication constatées lors de la conférence de presse sont plutôt originales: un informaticien, lunettes sur le nez, et crayon en main -jusque là rien d’innovant- détaille le nouvel outil en pleine forêt, devant un auditoire assis dans des sièges de camping. Il est relayé un peu plus tard par un collègue vêtu d’une chemise de bûcheron. Internet fait définitivement sauter toutes les barrières. Une valeur sûre : le business. Pour l'analyste du Net Edgeminded, cette plateforme de mise en réseaux est un « facebook killer ».

Une arme googlesque dégainée pour contrer l’offensive lancée par Microsoft, le 24 octobre. Le groupe de Bill Gates s’empare d’une partie du capital de la star montante du Net, le site communautaire, Facebook. 250 millions de dollars mis sur la table pour s'emparer de 1,60 % du capital. C’est dire à quel point les facebookers sont prisés. L’association de marketing de Montreal estime que « votre profil sur Facebook vaut 300 $ ». En effet, 50 millions d’utilisateurs à un site dont la valeur est estimée à 15 milliards de dollars, le compte est bon.

"Je quitte facebook!"

Le site web de réseau social fait des mécontents. Certains menacent de déserter et ce pour diverses raisons. Mais attention, pas si facile de quitter Facebook!

"Je sais que ça ne sera pas facile mais je vais y arriver" peut-on lire sur le site du chanteur québécois Ben Sasseville. Il fait partie de ceux qui, après avoir fréquenté Facebook, revendiquent aujourd'hui des "amitiés réelles". 59 membres du même site web ont par ailleurs rejoint un groupe nommé "quitter facebook: mouvement pour un cercle d'amis réels". Le fondateur de ce rassemblement exhorte les internautes: " Citoyens d'aujourd'hui, agissez pour le bien de la communauté réelle!"

Facebook et la pub

Parmi les griefs adressés à Facebook, le dernier en date concerne le respect de la vie privée. L'irruption de la publicité sur le site fait craindre une récupération des données livrées par les utilisateurs. Le Monde du 10/11 titre: " Le site Facebook vend le profil de ses internautes aux publicitaires". Réaction immédiate sur le site lui-même: création d'un groupe "non à la vente de nos données perso facebook aux sociétés marketing" qui compte déjà 162 membres.
Les inquiétudes se multiplient quant au devenir des informations publiées. Par qui et à quelles fins peuvent-elles être exploitées? Les plus jeunes ont-ils conscience du risque de dévoiler trop de détails sur la toile? Ces craintes se répandent chez certains utilisateurs qui finissent par dire "non merci!" à Facebook.

Facebook et islamophobie

Une autre affaire peu reluisante a provoqué de vives réactions sur le site web. Réclamant la suppression d'un groupe "fuck islam", 158 000 membres ont menacé de quitter Facebook. Choqués de ce que l'islamophobie soit défendue au nom de la liberté d'expression, les internautes se sont mobilisés contre l'extension de ce groupe en exerçant une véritable pression sur les responsables.

Facebook addict

Facebook: outil rêvé pour créer de nouvelles amitiés et communiquer? Pas seulement. "J'entends déja autour de moi des personnes dire qu'elles veulent quitter Facebook, un peu comme vouloir arrêter la cigarette" peut-on lire sur un forum des echos.fr. Tout comme Ben Sasseville, arnaudgava évoque la dépendance des utilisateurs à Facebook qui, pour quitter le site, devraient entreprendre une "cure" ou un "sevrage".

Et pour ceux qui auraient franchi le pas et seraient prêts, pour une raison ou une autre, à quitter définitivement Facebook, la tâche n'est pas si aisée. Ainsi le cas de cet internaute qui relate ses mésaventures quand il a voulu fermer son compte Facebook: pas moins de 2504 étapes avant que Facebook accèpte de le quitter.

L'utilisateur de Facebook face à la publicité ciblée

Depuis le 6 novembre et l’annonce par Facebook du lancement de sa nouvelle plate-forme publicitaire l’agitation règne sur la blogosphère. La plupart s'indignent d'un atteinte à la vie privée, d'autres appellent à quitter ce fameux réseau de sociabilité. Les publicitaires, eux, devraient se réjouir d'obtenir des moyens de ciblages inégalés : sexe, âge, résidence, activités, goûts,... Squewel fait le détail exhaustif des dispositions concrètes de ce projet "Facebook ads". Et revient sur un épisode précédent de la grogne des utilisateurs à propos de la protection de la vie privée "il y a 14 mois [quand ont été lancées] les applications du fil d'alerte d'actualités. Des dizaines de milliers d'utilisateurs se sont plaints que ces fils, simple mise en valeur des informations qu'ils avaient données sur leurs pages personnelles, s'immisçaient dans leur vie privée. Des milliers de personnes ont envoyé des courriels à l'entreprise, se sont regroupées pour protester. Zuckerberg et ses associés, qui n'étaient pas préparés à cette réaction, ont cédé en ajoutant des outils de protection de la vie privée." Il est encore trop tôt pour savoir si la réaction des membres de Facebook sera aussi convaincante cette fois-ci.

Une législation encore floue

A moins que la loi ne viennent au secours des internautes. Selon le New-York Times, la plateforme de publicité sociale de Facebook serait illégale à New-York selon une loi sur la vie privée, vielle de 100 ans qui stipule que ” toute personne dont le nom, le portrait, la photo ou la voix sont utilisés à l’intérieur de cet état dans un but publicitaire ou commercial sans son consentement peut poursuivre en justice pour dommages et intérêts ; car il s’agit bien d’un délit.”Facebook répond qu’il serait difficile pour quelqu’un apparaissant sur ces publicités de prétendre qu’il n’était pas au courant et qu’il n’a pas clairement donné son consentement.

Sur Techcrunch, Michael Arrington, blogueur américain, parle d'un "vrai risque [...] de voir certaines juridictions décréter le programme facebook hors la loi." Sans trop y croire : "L’intérêt porté à la vie privée en ligne est nouveau. Rappelons nous les calomnies du gouvernement quand Google lança Gmail. La question est de savoir si les états et même le gouvernement des Etats-unis souhaiteront vraiment faire quelque chose sur ce sujet. Cela semble peu probable, les juristes sont bien trop occupés à faire passer des lois qui permettraient au gouvernement US de poursuivre les utilisateurs de BitTorrent. Pas le temps de s’occuper de la vie privée des gens."

En France, les lois sur la protection de la vie privé sont certes plus contraignantes, mais commme le rappel Sophie Tavernier, directrice des affaires juridiques de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), interviewée par Le Monde : "Le problème, c'est que ce sont des sociétés américaines et qu'aux Etats-Unis il n'existe pas de loi sur la protection des données personnelles."

Pour sa défense, Facebook peut arguer du fait que le processus n'est pas nouveau, comme le rappel vaporware : "Google avait engagé le processus avec ses liens sponsorisés dans Gmail : les liens publicitaires sont contextualisés en fonction du contenu de l’e-mail. L’expertise Google dans le domaine fait en sorte que les liens soient souvent pertinents, ou au pire non dérangeants. Bref, on est déjà habitué à l’intrusivité. Facebook ne fait qu’enfoncer le clou. Et d'avouer : "Je ne vais pas me désinscrire du service. Juste continuer à maitriser attentivement ce que j’y fais : ne communiquer que ce que je veux rendre public ou semi-public."

La liberté de se contrôler soi-même

Une liberté de divulgation qu'invoque les dirigeants de Facebook. L'argumentaire développé par Leah Pearlman, la directrice du projet Facebook Ads, va-t-il convaincre les utilisateurs ? Au milieu d'autres arguments, elle explique : "Les publicités devraient devenir plus pertinente et significative pour vous. la publicité ne doit pas consister à vous interrompre, mais à vous fournir l'information exacte concernant les achats que vous faites quand vous le voulez [...] Vous avez maintenant la possibilité d'être en contact avec les choses qui vous passionnent."

Concrètement par exemple, les marques peuvent créer une page qui leur est dédiée. Chaque membre de Facebook peut alors l'intégrer dans ses "contacts produits" de la même manière que l'on ajoute un ami à son réseau. 100 entreprises s'y seraient déja mises. Avec peu de succès jusqu'à présent. Coca-Cola notamment ne fédère, après une semaine, que de 560 "fans" sur les 50 millions de membres que revendique le site. Probablement pas plus que le nombre de candidats à l'embauche dans la multinationale !

Facebook : danger ou simple essai ?

Le 6 novembre, l’annonce était officielle. Désormais Facebook n’est plus un espace privé mais une plateforme offerte aux publicitaires. Evidemment, sur la toile, les réactions sont vives. En une semaine à peine, les blogs se sont emparé du sujet : plus de 47 000 réactions sur la blogosphère française.

Deux catégories se distinguent parmi toute cette population : les énervés et les curieux. Pour les premiers, les réactions sont épidermiques. Facebook passe en mode intrusion, Facebook m'a vendue..., les commentaires ne sont pas tendres. Côté anglo-saxon, on va même plus loin. Sur son blog, Dave Winer va jusqu'à se demander pourquoi Facebook craint (Why Facebook sucks). Ce qui les dérange ? Le partage d'informations personnelles à des fins commerciales. Jusqu'à maintenant, les utilisateurs échangeaient toutes sortes de données les concernant (hobbies, préférences culturelles...). Ils craignent de se voir "pister" par les marques, qui connaitront tout d'eux.

Mark Zuckerberg l'a bien précisé : les informations personnellement identifiables ne filtreront pas (voir l'annonce officielle, en anglais). Pourtant, certains se posent encore des questions. C'est le cas de Nick O'Neill, par exemple. Dans son article The Facebook Announcement, il se pose précisément la question : qu'est-ce qu'une information personnellement identifiable ?
Certains, très méfiants, vont même jusqu'à préconiser la manière forte. Ils préconisent de quitter Facebook, avec plus ou moins d'humour. Sur le blog KotKot, le départ de Facebook sonne comme une petite mort... Un 11 novembre, en plus.

Pour d'autres, c'est la curiosité qui l'emporte. Sur le site lemonde.fr, Gougueule réagit et s'amuse :
"Comme une bonne partie des renseignements personnels sont vraisemblablement imaginaires, Facebook vend surtout du vent aux annonceurs ! " affirme-t-elle. Dans ce cas, les annonceurs seraient pris à leur propre piège. Une manière plus optimiste de voir l'avenir.

Publicité ciblée, comment la résister?

"Les 50 millions de membres de Facebook vont désormais pouvoir goûter aux joies de la publicité personnalisée. " Astrid Girardeau "qualifie" ainsi l'action de Facebook, le réseau social actuellement le plus en vogue sur Internet, qui donne dès mardi 6 novembre aux annonceurs accès aux "profils" de ses 50 millions de membres et à la multitude de données privées qu'ils contiennent : sexe, âge, préférences politiques, religieuses, etc. Ce qui offre aux marques la possibilité d'adresser des publicités personnalisées aux utilisateurs de Facebook.
Philippes Crouzillacq appelle les internautes futures "vaches à lait" publicitaires sur Facebook. "Vous avez des amis sur Facebook, mais Facebook est-il vraiment votre ami? Rien n'est moins sûr." Cette stratégie "agressive et intrusive" ne manque pas de suscité des réactions vives auprès ces fidèles.
"Contre la publicité ciblée sur Facebook". "Non au marketing intrusif sur Facebook!". Selon Melissa Ngo, l'une des responsable de l'Electronic Privacy Information Center (EPIC), quand des données sont rassemblées, on a droit de demander à quoi elles servent, qui les utilisera et comment. "Les membres doivent pouvoir refuser que leurs informations soient collectées", a-t-elle réclamé.
Des groupes d'oppositions ont été créés aux Etats-Unis comme en France, rassemblant les membres de Facebook mécontents de l'utilisation de leurs données personnelles au but publicitaire. Certains proposent de quitter le réseau. "Cependant, quitter Facebook, oui, mais pour aller où ? " Comme souligne un internaute en évoquant ce sujet, "Sur un réseau social peu connu ? Mieux fait ? Pour leur montrer qu'on est des free riders. Des nomades." Myspace, Opensocial et autres réseaux sociaux doivent désormais se frotter les mains en voyant les dégâts occasionnés par l'annonce.
Du point de vue judiciaire, William McGeveran, professeur de droit, indique que ce service de Facebook aux annonceurs pourraient être contraires à plusieurs lois américaines, dont une de l’Etat de New York stipulant que "toute personne dont le nom, le portrait, la photographie ou la voix est utilisée dans cet Etat à des fins publicitaires ou à des fins commerciales sans son consentement écrit" peut exiger des dommages et intérêts. Facebook répond cependant à cette accusation en disant que "ce sont les utilisateurs du réseau social qui choisissent de mettre ce qu’ils veulent en ligne".
Mais face à cette décision de Facebook, considéré par la plupart comme une nouvelle menance à la vie privée, certains soulignent que la vie privée n'est depuis longtemps plus privée. Comme ce qu'indique une internaute Claire. G, "nos comportements peuvent déjà être suivis grâce à notre téléphone portable, à la carte bleue et aux innombrables cartes de fidélité qui dessinent nos achats".

La gare Lille-Flandres bien gardée

Les C.R.S. sont postés pour empêcher les blocages
à l'entrée de la gare Lille-Flandres, mais ils n'ont
pas à intervenir.

Parking inhabituel

Les nombreux véhicules des C.R.S. stationnent
entre les deux gares de Lille ce matin

La gare Lille Europe un jour de grève

Grand calme à la gare Lille Europe en ce début de grève


Faible affluence pour un trafic quasi normal


Seul un train a été supprimé dans la matinée, mais les voyageurs semblent avoir renoncé à voyager aujourd'hui

Seules quelques portes ont été ouvertes aux voyageurs

Un barrage filtrant plutôt lâche

L'attente devant la gare de Lille-Flandres














Des C.R.S. plus nombreux que les voyageurs

La mobilisation des étudiants contre la loi Pécresse

























Près de 15 facultés sont toujours bloquées mardi 13 novembre, alors que de violents incidents ont éclaté entre étudiants et forces de l'ordre. Des CRS ont délogé ce matin les occupants à coups de matraques, afin de permettre l'entrée des étudiants non grévistes.

Le Pakistan, 60 ans d’instabilité

L'histoire d'un pays aux multiples conflits

Août 1947 : A la suite de l'indépendance de l'Inde, le Pakistan est créé, avec deux provinces, le Pakistan occidental et le Pakistan oriental.

1947-1948 : Première guerre indo-pakistanaise pour le Cachemire. Division du Cachemire en deux parties, l'une pakistanaise, l'autre indienne.

1956 : Le Pakistan devient une république islamique.

1965 : En août : seconde guerre indo-pakistanaise pour le Cachemire.

1971 : Troisième guerre indo-pakistanaise. Sécession du Pakistan oriental qui devient le Bangladesh.

1977 : Le général Mohammad Zia ul-Haq renverse le Premier ministre Zulfikar Ali Bhutto, père de Benazir Bhutto. Il devient président en septembre 1978 et fait exécuter Ali Bhutto par pendaison en 1979.

1988 : Mort de Zia ul-Haq, le 17 août, dans un accident d'avion. Benazir Bhutto, 37 ans, fille de l'ancien président, est élue Premier ministre en décembre, après la victoire de son parti, le Parti du peuple pakistanais (PPP), aux législatives.

1990 : Benazir Bhutto est limogée pour corruption par le président Ghulam Ishaq Khan.

1993 : Démission du Premier ministre Nawaz Sharif, suivie de celle du président Ishaq Khan. Benazir Bhutto retrouve son poste de Premier ministre.

1996 : Benazir Bhutto est limogée par le président Farook Ahmad Leghari pour corruption.

1997 : Nawaz Sharif est nommé Premier ministre. Il crée une cellule de lutte contre la corruption qui enquête sur les agissements de Benazir Bhutto et de son époux, Asif Alir Zardari.

1999 : Benazir Bhutto et son mari sont condamnés à cinq ans de prison et au versement de plus de huit millions de dollars. L'ex-Premier ministre s'exile à Dubaï.
Manifestations massives contre le régime de Nawaz Sharif, à l'appel d'une coalition de dix-neuf partis et organisations religieuses. Arrestation de milliers de manifestants.

12 octobre 1999 : Le général Pervez Musharraf, nommé un an plus tôt au poste de chef d'état-major par Nawaz Sharif, renverse ce dernier et décrète l'état d'urgence.

2000 : La Cour suprême rend un arrêt légalisant le coup d'Etat de Musharraf. Le général réaffirme que les militaires quitteront le pouvoir avant deux ans.

2001 : Le général Musharraf se proclame président et dissout le parlement. Il offre son entière coopération aux Etats-Unis dans la "guerre contre le terrorisme", après les attentats du 11-Septembre. Les Etats-Unis lèvent les sanctions imposées au Pakistan en 1998, après les essais nucléaires.

Janvier 2002 : Le gouvernement interdit cinq groupes religieux fondamentalistes et fait arrêter plus de 2 000 militants islamistes. En retour, le journaliste américain Daniel Pearl est enlevé et assassiné par un groupe extrêmiste.

Avril 2002 : Pervez Musharraf remporte, avec 97,5% des suffrages, un référendum qui le maintient à la présidence pour cinq années supplémentaires.

Mai 2002 : Reprise des affrontements entre soldats indiens et pakistanais sur la ligne de front au Cachemire. Un attentat à la voiture piégée visant des techniciens de la Direction des constructions navales (DCN) tue onze Français et trois Pakistanais à Karachi.

Août 2002 : Des amendements constitutionnels officialisent le rôle des militaires en politique, et le président s'arroge le pouvoir de dissoudre le parlement.

Octobre 2002 : La Ligue musulmane pakistanaise-Quaid (proche du régime) remporte les élections législatives. Il obtient 103 sièges, devant le Parti populaire pakistanais, de Benazir Bhutto, qui dispose de 80 sièges. La coalition de six partis islamiques emporte 59 sièges.

2003 : 450 membres présumés d'Al Qaida sont livrés aux Américains. Cessez-le-feu au Cachemire. Pervez Musharraf échappe à deux attentats qui font 35 victimes.

2004 : Escalade de la violence opposant les communautés sunnite et chiite. Depuis le début des années 1980, l'opposition entre les deux communautés a fait plus de 4000 morts.
Le Pakistan, exclu depuis 1999 du Commonwealth, est réintégré au vu «des progrès faits dans la restauration de la démocratie».

2006 : Multiplication des affrontements entre chiites et sunnites.

Septembre 2006 : L'échec de l’armée pakistanaise à mettre fin aux activités des islamistes est consacré par un accord de paix entre Islamabad et les chefs de tribus de la région du Waziristan. Une zone frontalière de l’Afghanistan, utilisée comme refuge par de nombreux taliban.

Octobre 2006 : Un raid de l'armée contre une école coranique soupçonnée d’entraîner des militants liés à Al-Qaida fait 80 morts dans la zone tribale. En retour, un attentat suicide tue 42 soldats dans un camp militaire du nord-ouest du pays.

Février 2007 : Un attentat à bord du «train de l’amitié» reliant l’Inde au Pakistan fait plus de 60 victimes.

Mars 2007 : Le président de la Cour suprême, Mohammad Iftikhar Chaudhry, est destitué sous la pression de Musharraf. Son limogeage déclenche un vigoureux mouvement de protestation.

Juillet 2007 : La Cour suprême décide de réinstaller à sa présidence le juge Chaudhry infligeant un camouflet à Pervez Musharraf.
L'armée lance une opération militaire contre la Mosquée rouge d'Islamabad, investie depuis un an par des islamistes proches d'Al Qaïda. Les combats font une centaine de victimes. En représailles, des attentats suicide font plus de 70 morts. Au Waziristan, des militants islamistes mettent fin à l'accord de paix conclu en septembre 2006.

Octobre 2007 : La Cour suprême autorise l'élection présidentielle mais réserve son jugement sur la validité de la candidature de Pervez Musharraf en tant que chef de l'Armée. Pervez Musharraf, est réélu par le parlement fédéral.

18 octobre 2007 : Benazir Bhutto, qui négocie depuis plusieurs mois un partage du pouvoir avec Pervez Musharraf, rentre au Pakistan. Un attentat contre son cortège fait 140 morts.

3 novembre 2007 : L'état d'urgence est déclaré. Le président de la Cour suprême est limogé et la constitution est suspendue. Plus de 1 500 personnes sont interpellées.

Opposition et syndicats face à la grève


Bernard Thibault,
secrétaire général de la
CGT : " J'ai maintenant la conviction que le gouvernement veut le conflit pour l'exemple. La situation des régimes spéciaux ne justifie pas la dramatisation qu'orchestre le gouvernement et qu'alimente le chef de l'Etat. "



François Chérèque (CFDT) : "J'ai le sentiment que le gouvernement nous demande de faire grève".





Christian Mahieux, secrétaire fédéral de Sud-Rail : " Le gouvernement n’a pas d’autres choix que de céder et de retirer son projet vu la détermination des grévistes. Une majorité de salariés de ce pays sont en phase de comprendre que nous ne posons pas seulement comme problème la défense des régimes spéciaux des cheminots mais l’avenir du système de retraite de ce pays. Ce que nous demandons, c’est le retour à 37,5 ans pour l’ensemble des salariés de ce pays ".



Le député socialiste Julien Dray : " La grève aurait pu être véritablement évitée si le ministre du Travail avait répondu à temps aux organisations syndicales sans donner un calendrier-guillotine. "

Bruno Le Roux, porte parole du PS : " On a l'impression d'un gouvernement qui ne conçoit le dialogue que dans le fracas ou dans l'oukaze, qu’il recherche l'épreuve de force pour donner le change par rapport à cette incapacité qu'il a à résoudre les problèmes de la vie quotidienne ".


Marie-George Buffet, la secrétaire nationale du PCF a justifié la grève par " une attaque frontale contre les droits et acquis " des salariés. Elle prône " une réforme du financement des retraites " pour " revenir à 37,5 ans de cotisations ".



Olivier Besancenot, porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire
: "Je pe
nse que le gouvernement fait de la gonflette. Il dit qu'il ne bougera pas mais ce n'est pas le premier à le dire. Je me souviens d'autres qui disaient il n'y a pas si longtemps que ça que contre le contrat première embauche, on ne bougerait pas..."



Arlette Laguiller (LO) : " Tous les travailleurs doivent être solidaires de leur combat et souhaiter que la grève soit massivement suivie ".







Jean-Marie L
e Pen (FN) : " On dirait qu'un certain nombre de gens ont envie de faire la grève, de manifester leur désaccord ou leur mécontentement, ce n'est pas toujours d'ailleurs en raison de questions directement syndicales. Tout le monde sait qu'il faut réformer les régimes de retraite, et en particulier les régimes spéciaux".

Infos pratiques1

Informations pratiques sur le mouvement de grève lancé par les cheminots :

Des perturbations sont à prévoir à partir de ce soir 20h. Demain, la SCNF annonce les modifications suivantes.

Pour les liaisons Corail :
les trains de nuit sur les relations France, Espagne et Italie ne circuleront pas dans la nuit de mercredi à jeudi. Le trafic est réduit. Une trentaine de liaisons seront assurées sur tout le territoire.

Le réseau TGV sera perturbé avec environ 90 trains en circulation sur 700 en temps normal. La plupart des destinations sont assurées à partir de Paris mais aucun TGV province-province ne circulera.

Pour le transilien :
Plus de 1 000 bus seront assurés en complément de la desserte ferroviaire pour
acheminer un maximum de clients aux heures de pointe, le matin et le soir. Au départ des grandes gares, la plupart des dessertes RER seront assurées, à raison de 1 à 3 trains par heure selon les cas. Des bus seront également mis en place.

Pour les TER :
le réseau sera très perturbé. Des transports de substitution sont prévus.

Pour les Thalys :
la circulation sera assurée mais des retards jusqu’à 30 min sont à redouter. L'Eurostar circulera normalement.

A noter :
Tout billet de grandes lignes valable sur la période sera utilisable dans tout train circulant ce
jour-là vers la destination considérée, (sans garantie de place assise).
Les clients préférant annuler un voyage comportant une réservation pour un train de la
période, pourront le faire sans frais au guichet, quel que soit le tarif.

Les transports en commun:
En Ile-de-France, la RATP prévoit un trafic très fortement perturbé sur l'ensemble de ses réseaux (Bus, métro, RER et tramway).

Seule 1 rame de métro sur 10 en moyenne circulera sur l'ensemble des lignes, sauf la ligne 14 qui sans conducteur ne sera pas perturbée.

Le réseau des lignes A et B du RER sera supprimé ou quasi nul, avec une interconnexion suspendue à Nanterre Préfecture pour la ligne A et à Gare du Nord pour la ligne B.

10% en moyenne du trafic bus et tramway devrait être assuré.

En province, les transports en commun fonctionneront normalement.

LES REGIMES SPECIAUX DE RETRAITE PAR CORPS DE METIERS

Les régimes spéciaux de retraite concernent plus de 500 000 actifs (2 % de l'ensemble des actifs français) et 1,1 million de retraités : cheminots de la SNCF, salariés de la RATP, d'EDF-GDF et de la Banque de France, marins, clercs de notaire, mineurs, élus de l'Assemblée nationale et du Sénat, salariés de la Comédie-Française et de l'Opéra de Paris. Ne sont pas concernés les régimes spéciaux de retraite des trois fonctions publiques (Etat, collectivités territoriales, hôpitaux) déjà réformés en 2003.

Quels sont les avantages offerts par les régimes spéciaux ?


  • L'âge de cessation d'activité
L'âge du départ en retraite dépend de l'activité exercée. Il est de 60 ans minimum mais le montant de la pension dépend avant tout du nombre de trimestres cotisés. Ce nombre varie selon les différents corps de métiers. Si le nombre de trimestres n'est pas atteint, une seule solution : poursuivre son activité pour y arriver ou voir sa pension diminuer. A partir de 65 ans, dans tous les cas, la retraite est calculée en appliquant le taux plein (50%) aux trimestres effectivement validés.

-A la SNCF, les agents peuvent partir en retraite à 55 ans (50 ans pour les agents de conduite), après vingt-cinq ans de service.
-A la RATP, les personnels de maintenance peuvent partir à 55 ans et les conducteurs à partir de 50 ans.
-A EDF et GDF, l'âge de départ est fixé à 60 ans, sauf pour les salariés occupant les fonctions les plus pénibles (55 ans).
-La Banque de France a aligné son régime sur celui des fonctionnaires, le départ est prévu à 60 ans.
-Les marins peuvent partir légalement en retraite à 50 ans avec 25 annuités, 52,5 ans avec 37,5 annuités, 55 ans avec au moins 15 annuités et 60 ans avec moins de 15 annuités.
-Les clercs de notaire obtiennent le versement de leur retraite à 60 ans, après 15 ans de cotisations.
-Les députés avaient jusqu'à récemment la faculté de faire liquider leur retraite à partir de 55 ans avec une décote et l
-Les salariés de la Comédie française peuvent partir après 40 à 60 ans de cotisations selon la cétagorie professionelle.
-Le personnel navigant peut partir en retraite à partir de 50 ans ; il peut anticiper son départ à 45 ans, sous condition de durée de carrière, et quelques dérogations pour raisons médicales.


  • La durée de cotisation
Le nombre d’annuités permettant d’obtenir une retraite à taux plein est de 37,5 ans pour les régimes spéciaux, comme c’était le cas pour tous les régimes avant 1993. Elle est de 40 ans pour le régime spécial du privé et les fonctionnaires. La durée minimale de cotisation est de 15 ans pour les notaires, 20 ans chez les salariés de la Comédie française, de 25 ans chez les navigants.
Les règles de calcul de la durée de cotisation des régimes spéciaux ne sont pas les mêmes que celles applicables au régime général du secteur privé : il faut avoir travaillé un an et cotisé sur toute cette période pour se voir reconnaître une annuité d’assurance. Dans le privé, c’est la rémunération qui est prise en compte : 200 heures de SMIC donnent droit à la validation d’un trimestre d’assurance ; une année peut être validée même si elle n’a été que partiellement travaillée. Par ailleurs, dans le régime général, avoir élevé un enfant donne droit à une majoration de durée d’assurance de deux ans, ce qui n’existe pas dans plusieurs régimes spéciaux.

  • Le montant de la retraite
Aujourd’hui, les salariés des régimes spéciaux partent en théorie avec 75% de leur dernier salaire (hors prime), contre 75% du salaire des 6 derniers mois pour les salariés du public et des 25 meilleures années pour les salariés du privé. En réalité, ce taux est beaucoup plus bas du fait de l’exclusion des primes : les calculs du Conseil d’Orientation des Retraites montraient que ce taux était en 2001 de 84% dans le privé contre 70% dans le public. Surtout, les salariés des régimes spéciaux ont signé un contrat de travail qui comportait divers éléments dont le salaire - souvent plus bas que dans le privé, notamment pour les cadres - et les retraites.
-Les clercs de notaire touchent à la retraite une pension égale à 2 % du salaire moyen des dix meilleures années par année d'assurance avec un maximum de 75 % de ce salaire moyen.
-Les députés avaient la possibilité de cotiser, en parallèle, à la caisse des parlementaires et à leur caisse d'origine, sans avoir d'activité dans ce régime. Dans le cadre du projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2008, un amendement de la commission des Affaires sociales les y interdit.

Ce qui va changer avec l'"harmonisation" sur le régime général portée par le gouvernement

Après les concessions faites par le gouvernement, le passage à quarante annuités, le principe de la décote et l'indexation des pensions sur les prix sont les trois points non négociables de la réforme. Dans une interview parue ce week-end dans le Journal du dimanche (JDD), le ministre du Travail, Xavier Bertrand a indiqué que les « marins pêcheurs et les mineurs » ne seraient pas concernés par la réforme des régimes spéciaux de retraite.

Un allongement de la durée de cotisation augmentera à partir du 1er juillet 2008 à raison de deux trimestres par an, pour passer de 37,5 à 40 ans en 2012. La réforme prévoit par ailleurs d'introduire une décote pour les personnes qui voudraient partir à la retraite avant 40 ans de cotisation, et une surcote pour les salariés qui veulent continuer à travailler : les premiers verraient leur pension baisser, les seconds majorer. A partir de janvier 2009, les pensions seront indexées sur les prix et non plus sur les salaires et seront calculées sur la base des six derniers mois d'activité. Enfin, les régimes de bonification propres à chaque entreprise seront modifiés à compter du 1er janvier 2009.

D'autres aspects de la réforme seront négociés par branche ou entreprise, notamment les compléments de retraite, la durée minimale pour bénéficier du régime spécial, ou encore le rachat d'années d'études.

Guide du déplacement en temps de grève

  • Prévisions de circulation détaillées pour cette nuit et les journées du 14 et 15 novembre pour les Grandes lignes, TER, et Transilien par gare sur le site.
  • Numéros Verts
- 0 805 90 36 35 pour Grandes Lignes et TER
- 0 805 700 805 pour Transilien.
  • France Bleu Ile-de-France (107.1 FM) émet un bulletin d'information toutes les 10 minutes de 6h à 21h en direct du centre national des opérations SNCF.
  • Numéro Vert 0 800 15 11 11
  • 3246 (0,34 euros la minute) pour joindre un téléconseiller.

- Covoiturage

Rendez-vous sur le site national du covoiturage.
Covoiturage.fr permet d'accéder gratuitement à sa plate-forme mobile pendant la durée de la grève.
Vous pouvez également consulter le site de Radio France


- Sur la route

Pour l'état du trafic en Ile-de-France, rendez-vous sur Radio France.
En région, retrouvez toutes les conditions du trafic sur Bison Futé.

  • Informations par téléphone
Depuis la France : 0826 022 022 (0,15 €/mn)
Depuis l'étranger : +33 892 687 888
Sur les autoroutes, consultez le trafic en temps réel sur Coraly.


- Vélo

  • A Paris, Vélib’ se prépare à une utilisation record de ses vélos en libre service. Attention toutefois, lors de la précédente grève quelques petits malins s’étaient amusés à poser un antivol sur les stations pour se réserver un vélib’.
  • Zilok.com permet de louer ou mettre en location ses vélos ou scooters disponibles sur internet. Téléphone 0 870 444 285, du lundi au vendredi de 10h à 17h.


- Taxi à Paris

Alpha Taxi +33 (0)1 45 85 85 85
Artaxi +33 (0)1 42 41 50 50
Taxis G7 +33 (0)1 47 39 47 39
Taxis Bleu +33 (0)1 49 36 10 10
Taxi Étoile +33 (0)1 41 27 27 27


- Solutions alternatives
  • La société Segway met à disposition sur son site internet la liste des différents loueurs de ses transporteurs personnels électriques à Paris, Lyon, Lille, Strasbourg, Fréjus et Montpellier. Pour les prix : Sur Paris, le budget est élevé : 36 € pour 3 heures et jusqu' à 65 € la journée (environ le prix d'une location de voiture). En province, selon la ville, comptez moitié moins pour la demi-journée et 20 € pour la journée complète.
  • Pendant les jours de grève, la société Ucar propose une initiative originale. La journée de location à partir de 30 € avec 4 conducteurs sans supplément, soit 7,5 € par personne. La formule, réservée aux conducteurs de plus de 21 ans et un an de permis, inclut 100 km pour un modèle de catégorie A. Un service spécial est mis en place à travers un forum pour permettre aux clients de se trouver un co-locataire. Sur ce forum, les conducteurs pourront se donner rendez-vous et organiser leur regroupement en fonction de leur lieux de résidence et de destination.

Benazir Bhutto assignée à résidence, ses partisans dans la rue

Malgré l'interdiction de la "longue marche" organisée par le Parti du Peuple et l'assignation à résidence de son leader Benazir Bhutto, les opposants à Pervez Musharraf sont dans la rue.

Dixième jour d'état d'urgence au Pakistan. La procession de 275 km qui aurait du avoir lieu entre Lahore et Islamabad visait à réclamer la levée de l'état d'urgence instauré par le général Musharraf et maintenue pour les législatives prévues avant le 9 janvier.

L’ex-premier ministre pakistanaise Benazir Bhutto est assignée à résidence pour sept jours à Lahore (est). « Elle défiera l’interdiction » a déclaré un de ses conseillers à l’Associated Press. « Nos partisans retireront tous les barrages policiers sur le chemin de leur leader ». Pour l’instant, plus de 1100 policiers anti-émeutes retranchés derrières des barbelés empêchent les manifestants d’approcher le périmètre de sécurité autour de sa demeure. Une cinquantaine d’opposants dont deux parlementaires ont été interpellés.

La route en direction de la capitale est bloquée par la police. "Un cortège de plus de 100 voitures" ont entamé une procession en direction de la ville de Kasur (est du pays, en direction de la frontière indienne), a assuré Shah Mahmoud Qureshi, le président du Parti du peuple (PPP) pour la province du Pendjab.

Les espoirs d'accords ruinés

Mme Bhutto a affirmé à l'AFP qu'elle ne serait jamais Premier ministre sous M. Musharraf, comme le prévoyait leur accord avant l'état d'urgence décrété le 3 novembre. "Nous lui avions donné un plan pour une transition pacifique vers la démocratie mais il a ruiné tous les espoirs". Elle a brandi la menace d'un "boycott" des législatives par son parti, le plus important de l'opposition. Elle cherchait jusqu'alors à négocier avec le général Musharraf un accord de partage du pouvoir à l'occasion des législatives prévues pour début janvier.

Celle qui fut la première femme à accéder à ce poste dans l'histoire du monde musulman et l'unique à avoir dirigé la République islamique du Pakistan (1988-1990 et 1993-1996) est rentrée le 18 octobre d'un exil volontaire de 8 ans pour échapper à des accusations de corruption. Elle avait alors été la cible de l'attentat le plus meurtrier de l'histoire du Pakistan, qui avait tué 139 personnes, pour l'essentiel des partisans de son parti. Le chef de l'Etat l'avait amnistiée pour lui permettre de rentrer sans craindre la justice.

Appel à la communauté internationale

"Le général Musharraf doit partir. Il doit démissionner de ses fonctions de président et de chef des armées", a déclaré Mme Bhutto au téléphone depuis sa résidence. "Je demande à la communauté internationale de cesser de le soutenir, de cesser de soutenir l'homme dont la dictature menace d'enfoncer cette puissance nucléaire dans le chaos". Mardi, le président américain George W. Bush, dont M. Musharraf est l'"allié-clé" dans sa "guerre contre le terrorisme", a également appelé à la levée de l'état d'urgence pour que les élections soient "libres et équitables".