mardi 13 novembre 2007

Gouvernement et usagers face à la grève

Bernard Accoyer, président de l'Assemblée nationale : « Le gouvernement est ouvert, il appelle à la négociation. Le dialogue social, ce n'est pas un dialogue à trois, c'est un dialogue entre les employeurs et les représentants des salariés. » (mardi 13 novembre, sur LCI)


Anne-Marie Idrac, présidente de la SNCF : « La négociation est la seule chose qui permettra de sortir de ce conflit. Il faut trouver les moyens, d'autres éléments de ce contrat avec l'entreprise, cela ne sera plus le régime spécifique de retraite, par exemple les compléments de salaire, les compléments de retraite, un nouveau contrat social, comme il en existe dans d'autres entreprises. Les propositions sont sur la table: au moins quatorze. Toutes les organisations syndicales peuvent s'en saisir, on finira bien par aboutir à la négociation. Le plus tôt sera le mieux, c'est mon engagement. Le puissant syndicat des conducteurs, la FGAAC a préféré négocier plutôt que d'entrer dans le conflit, nous avons trouvé des solutions au problème des conducteurs. » (mardi 13 novembre, sur RTL)

Xavier Bertrand, ministre du Travail : « Demain, ce qui s'annonce c'est une journée de galère pour les usagers, et peut-être d'autres jours encore. Et tout ce qui peut être fait -un préavis sert à cela- pour discuter ou pour préparer les discussions doit être entrepris. Je voudrais aussi m'adresser aux agents qui auraient l'intention de faire grève demain. Il y a beaucoup de choses à discuter dans les entreprises: les salaires, l'emploi, la pénibilité, la spécificité des métiers, les fins de carrière. Dans la France de 2007, il vaut mieux négocier que d'aller dans un conflit, nous avons la volonté sincère de trouver des solutions dans les entreprises. L'ensemble des agents (...) ont eu des réponses en termes de pouvoir d'achat, les modalités de la décote ont été aménagées. Le gouvernement a beaucoup écouté pour préparer cette réforme. Il y a eu au total une centaine d'heures de rencontres, j'ai fait des modifications la semaine dernière au document d'orientation, au cadre général de la réforme. Aujourd'hui, revenir sur ce cadre général de la réforme, c'est revenir sur la réforme. Ce n'est pas pensable, et ça n'est pas une question entre le gouvernement et une organisation syndicale ou plusieurs organisations syndicales, c'est les Français qui souhaitent que l'on soit sur un pied d'égalité. » (mardi 13 novembre, sur France 2).

Dominique de Villepin, ancien Premier ministre : « Il faut avancer avec détermination, surtout pas faire machine arrière. Rien ne serait pire que de se contenter, par souci tactique, pour donner satisfaction à tout le monde, y compris à la rue, que de se satisfaire de demi-réformes. J'ai été critique depuis plusieurs mois parce que je pensais qu'à bien des égards la politique du gouvernement et du président de la République était à contre-temps. » (mardi 13 septembre, sur Canal+)

Hervé Mariton, député UMP, proche de Dominique de Villepin : « Le compromis n'est pas scandaleux en tant que tel, simplement il faut l'assumer. Une de mes inquiétudes aujourd'hui c'est qu'on est dans une approche assez graduelle de la réforme et que ce gradualisme n'est pas avoué. J'ai un peu le sentiment qu'on cherche à dire +on ne bouge pas, regardez comme on est courageux+ et que la réalité est un peu plus timide que cela. » (mardi 13 septembre sur i-télé)

Nicolas Sarkozy, président de la République : « Nous irons au bout de ce processus de réforme. Il y a 21 millions de salariés du privé qui en 1994 sont passés à 40 années de cotisation. Il y a 5 millions de fonctionnaires qui en 2003 sont passés à 40 années de cotisation. Il y a 500.000 agents des régimes spéciaux de retraite qui passeront à 40 années de cotisation parce que, tout simplement, c'est une affaire d'équité, de justice. La France doit tourner le dos à la brutalité. Je le dis à chacun, soyez très responsables, soyez très calmes, faites preuve de beaucoup de sang froid, car en plus des problèmes qu'a notre pays, il n'a pas besoin de violence, de manipulation. Le gouvernement est très mobilisé, la porte du dialogue restera ouverte quoi qu'il arrive. Mais j'ai été élu sur un projet présidentiel, j'ai un travail à faire, j'ai des solutions à apporter aux problèmes de la France, ces solutions-là, on les apportera (...) dans une démocratie, c'est le citoyen et l'électeur qui parlent. » (vendredi 9 novembre, lors d'une intervention devant le mouvement Les Progressistes dirigé par son secrétaire d'Etat Eric Besson)

Des membres du comité d'usagers de l'Ouest francilien, revendiquent leur « droit à se déplacer». «Nous sommes ici pour inviter les gens à refuser d'être des victimes programmées et passives de ce nouveau mouvement de grève. Plus nous serons nombreux à nous mobiliser et mieux nous serons entendus. Au-delà des grèves, nous dénonçons les retards récurrents, les suppressions de trains et la vétusté du matériel. » (mardi 13 septembre, à l’AFP)

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